C’est aussi sur le dossier ARCELORMITTAL. Les pouvoirs publics se doivent d’être volontaristes dans l’accompagnement de l’industrie pour peser sur son développement et son adaptation aux mutations technologiques. Dans ce cadre-là, l’État comme la Région sont amenés à soutenir des projets de financement en direction de l’industrie. Nous ne pouvons que les inciter.
La mutation de l’automobile imposée par l’Union européenne vers des motorisations électriques à l’horizon 2035 impose donc une partie de la filière en amont, donc la sidérurgie notamment, à s’adapter.
L’entreprise ARCELOR GANDRANGE va devoir s’adapter vers de nouveaux marchés, à des aciers électriques pour compenser la perte des marchés destinés au moteur thermique. L’opportunité pour le groupe d’avoir un appui en recherche et développement stratégique pour son site de Maizières-lès-Metz, situé à 10 kilomètres seulement du laminoir de Gandrange, est déterminante pour la réussite de cette mutation.
La filière sidérurgique regroupe encore des milliers d’emplois à haute valeur ajoutée industrielle dans notre grande région et nous nous devons de soutenir les projets porteurs de progrès techniques, tout en mettant des garde-fous pour que l’argent public ne soit pas donné à fonds perdu à des grands groupes internationaux, notamment ARCELORMITTAL. Le plan de financement présenté paraît donc solide quant aux garanties présentées et notre groupe votera pour cette délibération, même si nous pensons qu’un groupe comme ARCELORMITTAL, qui a engrangé des bénéfices record en 2021 et 2022, aurait eu les moyens de cette transformation.
Ce n’est donc pas un blanc-seing et, en lien avec les organisations syndicales de salariés, nous resterons attentifs au cadrage des fonds.