Oui Monsieur le Président, chers collègues,
Nous voterons de la même façon l’ensemble de ces points. Je ferai quelques commentaires dans ce débat somme toute intéressant. On peut
d’ailleurs regretter que finalement il se déroule déjà sur un fond de campagne électorale.
D’abord, sur Strasbourg, Capitale européenne, je pense que tout le monde le défend dans cette salle. Enfin, je l’espère, en tout cas, parce que cela concerne effectivement autant l’Europe que notre pays et notre Région. Je crois que c’est une chance pour la Région Grand Est d’avoir Strasbourg comme Capitale européenne, mais je pense qu’au-delà des bonnes intentions prises, redites par les uns et les autres, il faut absolument que l’on puisse à un moment donné, donner du contenu à cette volonté partagée, parce que l’on a le sentiment en permanence que ce sujet est sur la table. On a le sentiment (et je pense que c’est une réalité) que c’est une fragilité. Et je pense que les uns et les autres, nous devrions effectivement nous saisir de cette question pour stabiliser en tout cas et assurer cette caractéristique d’une Capitale européenne à Strasbourg.
Et deux autres éléments sur lesquels je voudrais revenir en complément de ce que disait Gérard SCHANN (NB : Conseiller régional du groupe
Les écologistes). Je trouve que c’est assez facile de critiquer, Madame GROLET (NB : Conseillère régionale du groupe Rassemblement National et apparentés), l’Europe en disant que c’est un « mastodonte ». Bien sûr, c’est facile : c’est une parole. L’Europe est grande. Mais j’observe que dans l’utilisation des fonds européens qui est faite par les pays européens – et je fais toujours ce clin d’œil, à l’époque du Royaume-Uni quand il a quitté l’Europe à la faveur du Brexit, c’était, à mon avis, un mauvais choix, bien sûr, et d’ailleurs, je pense que les Britanniques se rendent assez bien compte, aujourd’hui. C’était quand même le pays qui utilisait le plus les fonds européens, parce que l’on critique toujours l’utilisation des fonds européens, notamment en France, mais à l’époque la Grande-Bretagne – enfin, le Royaume-Uni – était le pays en Europe qui utilisait le plus des fonds européens. Et quand on regarde les moyens des fonds européens qui sont mis en œuvre… Alors, vous me direz que ce n’est pas le sujet : si, c’est sujet !
Ce sont des fonds qui ont été mis en œuvre, dont ont bénéficié les uns et les autres pour des infrastructures, pour des services à l’attention de nos concitoyens et aussi à l’intention de l’intégration européenne.
Et puis, dernière chose : franchement, si on pouvait aussi reconnaitre et rappeler en permanence la force politique et la force de paix de l’Europe sur ce continent… Bah si, Monsieur JACOBELLI (NB : Conseiller régional et Président du groupe Rassemblement National et apparentés) ! Vous pouvez vous agiter. Justement, dans la situation que l’on vit aujourd’hui, de fragilité, d’extrême fragilité, qu’aurions-nous vécu s’il n’y avait pas eu l’Europe jusqu’à présent ? Qu’aurions-nous vécu s’il n’y avait pas eu l’Europe jusqu’à présent ? Et les nationalismes que vous soutenez sont, une fois de plus, et cela se démontre tous les jours, la cause des instabilités que l’on rencontre, y compris sur ce continent européen.