Commission Permanente du 20 septembre 2024
24CP-1626 : Dispositions ponctuelles et dérogatoires pour les formations des agents de la DIR Est et de la DREAL aux outils de la Région Grand Est dans le cadre de la mise à disposition d'une partie des voies nationales au 1er janvier 2025
- débat sur l'éco-contribution poinds lourds
Intervention de Michaël WEBER

« Oui, ce débat sur l’écotaxe, l’éco-contribution, a déjà eu lieu à plusieurs reprises au sein de cette assemblée.

 

On aurait pu penser que votre position, Monsieur Jacobelli (NB : Président du groupe RN et apparentés), est une position populiste, là pour le coup, c’est vraiment une position corporatiste parce que je pense que vraiment nos concitoyens souffrent tous les jours du nombre de poids lourds qu’il y a sur les axes de circulation un peu partout dans cette région et en particulier pour ceux qui sont les plus proches de la frontière. Vous défendez une position qui, à mon avis, n’est pour le coup vraiment pas partagée avec vos citoyens, avec nos concitoyens, et même pas avec vos électeurs dont vous vous targuez tellement souvent.

 

Et moi, je pense que cette éco-contribution est nécessaire pour trois enjeux importants.

 

Un, et je pense que tout le monde l’a dit, c’est l’impact en termes de pollution et l’impact sur la santé de nos concitoyens, on ne peut pas le nier, personne ne peut le nier, et même si l’on parle sur le sentiment de, moi quand j’ai un camion qui lâche une fumée noire, j’ai le sentiment que je vais être pollué et que ça laisse des traces. Et donc ça touche chacun et chacune d’entre nous, on ne peut pas y être insensible au-delà des études, là aussi je pense que le bon sens montre qu’il y a un impact environnemental en termes de pollution.

 

Deux, la situation géographique de notre région, avec des régions voisines ou des pays voisins qui ont mis en place une telle contribution, fait qu’on ne peut pas passer à côté du sujet, il faut effectivement que l’on s’interroge sur le sujet. Et le fait que cette région soit une région où il y a du transit, où il y a de nombreux poids lourds étrangers qui en plus essaient de trouver des voies parallèles pour éviter de payer ne serait-ce que les péages autoroutiers, fait que cette question doit être posée.

 

Et trois, je rêverais que les moyens dégagés puissent servir à investir par exemple dans le fret ferroviaire, d’autres pays en Europe l’ont fait où il y a un transport modal qui se fait de la route vers le fret, je pense que ce n’est pas impossible. C’est un sujet qui est très compliqué je le sais bien, mais à un moment donné il faudra aussi se poser cette question-là parce qu’en effet il y a un besoin de matières croissant de la part de nos concitoyens, on sait que de plus en plus les biens circulent et que chacun utilise aussi des plateformes qui font que ça accentue ce trafic-là, mais qu’il faudra trouver des solutions alternatives dans les années à venir. »