Commission Permanente du 19 novembre 2021
21CP-1992: Grenelle des Mobilités en Lorraine
Approbation et signature du livre blanc 
explication de vote de Bertrand MASSON

Je vous remercie Monsieur le Président,

 

Je voulais moi aussi dire un mot du rapport sur le Grenelle des mobilités en Lorraine, d'abord pour dire qu’avec le sillon lorrain, la Région est totalement dans son rôle quand elle organise le dialogue sur la question des mobilités à l'échelle de la région Lorraine. Elle est dans son rôle quand elle fédère aussi, qu'elle organise parfois pourquoi pas la confrontation, dans tous les cas, elle est dans son rôle quand elle permet l'unité des lorrains sur cette question des transports.

 

Il ne s'agit pas ici de refaire l'histoire mais depuis trop longtemps, il y a eu des divisions qui ont nuit parfois à l'avancée d'un certain nombre de dossiers et aujourd'hui l'unité lorraine doit permettre d'avancer sur un certain nombre de points sur lesquels je vais revenir dans un instant. Chacun connaît sa géographie et sait que la Lorraine est un carrefour, un carrefour européen, c'est à la fois bien évidemment un atout sur un certain nombre de points mais cela aussi représente ou en tout cas inclut un certain nombre de contraintes.

 

Aujourd'hui, bien évidemment nous nous approuvons les neuf engagements qui sont présentés dans ce livre blanc, mais chacun sait ici, je pense qu'on peut se le dire tranquillement, qu’au-delà des objectifs et des intentions, ce qui va compter dans les mois et les années à venir, ce sont les actes et les réalisations. On sait que sur ces politiques-là le temps long est important et c'est pourquoi il ne faut pas toujours repousser à demain les choix qui doivent être faits parce que sinon cela reporte d'autant plus l'amélioration des conditions de déplacement de nos concitoyens dans cette région.

 

Je vais revenir sur deux sujets parce que le débat a déjà, pour une part, eu lieu et il se poursuivra je l'espère dans les prochains mois. Je voulais revenir sur la question de la route et vous venez d'en parler aussi dans votre propos liminaire.

 

Aujourd'hui parmi les neuf objectifs, les neuf engagements qui figurent dans ce livre blanc, il est écrit qu'il convient de réduire la congestion en développant un certain nombre d'alternatives. Je dois dire qu'aujourd'hui la décision d'installer une écotaxe en Alsace va aggraver de manière extrêmement importante la congestion déjà existante sur l'A31, à la fois sur la frontière avec le Luxembourg et aussi dans la traversée des grandes agglomérations de la Région.

 

Tout le monde le sait, il ne faut pas aujourd'hui se cacher derrière son petit doigt, il faut parler franchement et fortement, la mise en œuvre
de l'écotaxe en Alsace et, uniquement sur l'axe rhénan, provoquera dans les années à venir une catastrophe annoncée sur l'A31. Chacun ici le sait, il y a donc aujourd'hui urgence et, la Région peut être cette collectivité qui porte avec d'autres ce sujet, mais les débats récents au Sénat et notamment autour de l'amendement qui a été porté par nos collègues Olivier JACQUIN et Jean-Marc TODESCHINI, rejeté une nouvelle fois par la majorité sénatoriale et la majorité Présidentielle, et bien ne laisse pas augurer du meilleur.

 

Je crois que, Monsieur le Président, vous avez dit votre avis favorable pour que cette écotaxe soit partagée à l'échelle de la Région, et bien il faut prendre des initiatives fortes, peut être le ferez-vous dans les jours qui viennent et peut-être pouvez-vous nous en tenir informés à l'instant.

 

De la même manière, et moi j'attends beaucoup de la Région sur ce sujet de l'aménagement de l'A31. On peut là aussi se le dire, on balade depuis trop longtemps sur cette question-là les usagers et les riverains de l'A31. Quand l'État aujourd'hui n'a d'autre propos que de dire qu'il faut relancer de nouvelles études. Il faut dire que c'est scandaleux, il faut le dire, parce que des études sur cette question-là, nous en avons des kilos, toutes les études ont déjà été faites, il faut maintenant passer aux réalisations à la fois bien évidemment pour la partie Nord de l'A31 entre Metz et Luxembourg et autour de Nancy, il y a des urgences que vivent nos concitoyens. Je parle du quotidien de chacune et de chacun d’entre nous, sur ces territoires-là.

 

Aujourd'hui, il n'est plus l'heure de faire des études mais il est l'heure de prendre des décisions et l'État a une lourde responsabilité en la matière. Renvoyer à de nouvelles études n'est pas aujourd'hui acceptable.