« Merci, Monsieur le Président,
[...]
Et sur la 2059, hier, nous avons eu la présentation du schéma régional des filières sanitaires et sociales. Comme nous avons pu déjà le dire, ce schéma comporte des manques. Et si l’on regarde de plus près les ouvertures de places des formations, notamment celles d’infirmier ou d’aide-soignant, il y a une grosse disparité sur les territoires, mais surtout une mauvaise répartition.
Donc, j’en veux pour exemple un secteur que je connais bien, donc la Déodatie, nous avons un groupement d’hôpitaux qui représente cinq établissements, dont trois très importants. Au total, ce sont plus de 1000 lits qui regroupent toutes les disciplines de médecine. Les salariés sont très souvent exténués et en grande fragilité, tant il y a un manque de personnel et un groupement hospitalier qui est donc dans un milieu très rural avec un seul IFSI et IFAS sur un périmètre qui va de Gérardmer jusqu’à Raon-l’Étape, jusqu’aux portes de l’Alsace et de la Meurthe-et-Moselle, ce qui couvre un territoire très, très large. Pourtant, votre offre ne propose que 48 places sur ce secteur, pas une de plus que l’an passé.
Mais, ce n’est qu’un exemple et je suppose que dans d’autres secteurs, il manque cruellement aussi de places. Et cette offre de formation n’est donc pas assez ambitieuse dans une période où, on le sait, le vieillissement de la population est une réalité et nous devons donc en tenir compte dans la prise en charge des meilleures conditions de nos aînés, avec humanisme, sans maltraitance institutionnelle, comme le dénoncent très souvent les syndicats des métiers du sanitaire et social.
Tout comme nous avons pu l’étayer hier sur les formations de la petite enfance, les familles n’ont plus de possibilités de garde d’enfants et c’est souvent les femmes qui font le choix, contraint, de rester à la maison pour garder leur enfant. L’émancipation des femmes, qui a été tant prônée hier par Madame D’ALGUERRE (NB : Conseillère régionale déléguée à l'égalité Femme/Homme), ne se ressent pas dans vos offres de formation, notamment par le déficit de manque de place dans les métiers de la petite enfance.
Donc, nous, nous voterons contre cette délibération.»